Killian fait parler de lui !

Post date: Feb 11, 2017 7:45:04 AM

Dans son cockpit, Killian a pris son envol

Pilote de ligne. Il transporte chaque jour des passagers en avion entre Rennes et Bordeaux. Un métier à haute responsabilité qu’il exerce à 25 ans, porté par sa passion pour le pilotage.

Killian fait le tour du Beechcraft 1900 .Hélices, train d’atterrissage… Dans l’avion, Raphaël, le pilote, allume les GPS et radars. Le co-pilote le rejoint dans le petit cockpit mangé par une mosaïque de cadrans, écrans, leviers. Les pédales, le manche, qui permet de monter et de descendre: tout est en double.« Ce n’est pas tellement plus compliqué à conduire qu’une voiture», certifie Killian Bonnet. Le duo procède à toute une série de vérifications (les « checks »). Dans une demi-heure, une poignée d’hommes d’affaires prendront place dans les 19 sièges, un peu étonnés de l’étroitesse de l’habitacle. Killian les accueillera d’un« Bienvenue à bord » . Dans ces avions, il n’y a pas d’hôtesse.

Passion pilotage

Lunettes de soleil, ceintures de sécurité,« beau temps, 10 degrés » : c’est parti pour un tour, dans le vacarme des turbines. La journée de travail de Killian, 25 ans, c’est quatre décollages et quatre atterrissages d’affilée. Des vols d’une heure, entre Rennes, Bordeaux et Montpellier, cinq jours par semaine, avec vue réduite sur l’azur et le tarmac des aéroports pour seule escale. Pourtant, il apprécie:« Je préfère avoir plusieurs décollages et atterrissages car ce que j’aime, c’est piloter. » Voler, ça le tient depuis qu’il est gamin.« J’habitais près de la base militaire de Lorient. Des avions passaient chaque jour au-dessus de chez moi », sourit ce fils d’assistante médicale et de banquier. Premier cours à 13 ans, premier vol solo à 15. Licence privée à 18 ans. Et, après un bac S, licence de pilote professionnel« qui permet d’être rémunéré et d’en faire mon métier » . Killian a préféré l’aéroclub à l’École nationale de l’aviation civile, très sélective mais sans garantie :« Ceux qui sortaient ne trouvaient pas forcément de travail. Je ne voulais pas perdre de temps. » Opérationnel dès 22 ans, il se distingue de la masse des jeunes pilotes : champion de France de pilotage de précision et instructeur à Nantes, il accumule jusqu’à 1 800 heures de vol. De quoi séduire la compagnie caennaise Chalair qui l’engage, en juin 2016, comme officier pilote de ligne. Il se donne« un à trois ans » pour devenir commandant de bord.

Claire THÉVENOUX.

Article issu de l'édition de Ploërmel du vendredi 10 février 2017

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