Aéro-Club Redonnais

1948

L’Aéro-club Redonnais, association régie par loi de 1901, fut déclarée à la sous-préfecture de Redon le 13 mai 1948. L'insertion au "Journal Officiel" date du 28 mai 1948. A cette époque, les activités principales étaient l'aéromodélisme, le vol à voile (avec des stages à Vannes/Meucon), et l'organisation de manifestations aériennes. N'ayant pu aboutir à la réalisation d'un aérodrome, l’Aéro-club Redonnais se mit en sommeil, après avoir donné la vocation aéronautique à plusieurs jeunes de la région.

1957

Un projet de plan de masse pour un aérodrome à Redon/Bains-sur-Oust est inscrit au plan d'équipement aéronautique du département.

1965

Le développement considérable de l'aviation légère et sportive, de tourisme et d'affaires dans les années 60, donna une impulsion à l'Aéro-club Redonnais qui reprit ses activités en 1965.

Là encore, ce sont les jeunes de 1965 à 1970 qui en participant à de nombreux concours fédéraux d'aéromodélisme firent parler de nouveau d'aviation à Redon. Les contacts avec les experts chevronnés des aéro-clubs de Nantes, La Baule, Rennes et Laval permettent des progrès considérables aux machines construites à Redon.

Les activités de modélisme ont été largement ouvertes aux établissements scolaires de la région, ce qui permit d'augmenter le nombre d'adhérents. Le prolongement des activités d'aéromodélisme se trouve naturellement dans l'extension aux activités de Vol à voile et de Vol moteur. Fin des années 60, 11 membres s'entrainent régulièrement à l'aéro-club d’Ille-et-Vilaine à Rennes (ACRIV). Bien que l'éloignement ne soit pas très pratique, l’Aéro-club Redonnais possède à cette époque le plus jeune pilote de France : Serge OZENNE breveté du 2nd degré à 17 ans et demi.

1969

Les travaux de construction de l'aérodrome commencent.

1973

C'est à Marcel QUERCIA, animateur infatigable de la cause aéronautique, président de l’Aéro-club Redonnais que nous devons la création de l'aérodrome en 1973. Neuf années furent nécessaires pour y parvenir (1965-1973). Marcel QUERCIA est une figure locale puisqu'il fut à l'origine de la création des briquets à gaz en 1936 (remplaçant les briquets à essence), la création du nouveau système d'allumage que nous connaissons encore maintenant et créa la "Fête des Pères". La société Quercia de fabrication de briquets à Redon, fut ensuite appelée Flaminaire (le nom de la marque de briquets), avant d'être vendue à BIC en 1968. Elle comptait 577 employés en 1963.

Les membres de l’association de l’époque se cotisent pour construire à leur frais un hangar permettant de mettre à l'abri l'unique avion. Ce bâtiment est encore visible sur l'aérodrome (bâtiment de droite en arrivant sur l'aérodrome, agrandi depuis).

Les élus locaux en relation avec la Chambre de Commerce et d’Industrie décidèrent ensuite la construction d’un hangar à avion et d’une maison d’habitation pour y loger un gardien afin d’assurer la quiétude des lieux. Le hangar initial fut alors reconverti en local administratif.

Les années passèrent. La flotte d'avions (2 appareils et pendant une courte période 3) évolua au fil du temps. Jusqu'à maintenant, un seul avion neuf a été acheté fin des années 1970. Tous les autres ont été achetés d'occasion pour des raisons financières.

1975

Fin de la construction du hangar principal pour les avions et de la station essence, permettant de mettre un terme aux allers-retours à Rennes, pour récupérer de l'essence avion par fût de 200 litres.

1975-80

C'est l'âge d'or de l'aéro-club. Avec plusieurs années à plus de 1500 heures de vol par an avec seulement 2 avions, le club n'aura jamais plus une telle activité. Cela nécessitait une présence quasi-constante sur l'aérodrome et des entretiens mécaniques qui se déroulaient parfois la nuit pour rendre les machines disponibles le lendemain.

1979

La CCI de Rennes est gestionnaire de l'aérodrome et délègue une partie de cette activité à l'Aéro-club Redonnais. La convention est signée avec M. Aumont président de la CCI de l'époque. Ce fonctionnement perdura jusqu'à mi-2009 (30 années).

1980

Fin de la construction de la maison d'habitation sur l'aérodrome.

René PERRIN devient président de l'association. René commence ses cours de pilotage lors de l'ouverture de l'aérodrome et deviendra l'un des tout premiers pilotes brevetés sur l'aérodrome.  Il s'installe avec sa famille dans la nouvelle maison construite sur l'aérodrome, et assure avec son épouse le rôle de gardiennage en marge de son activité professionnelle. Il restera sur place de 1980 à 1988. L'aérodrome dispose ainsi d'une présence 24/7 et d'une permanence quotidienne permettant à l'Aéro-club Redonnais de fonctionner et à l'Aérodrome d’accueillir les avions de passage. Cela donnera la vocation à son fils qui deviendra lui aussi pilote avion et même pilote professionnel hélico.

A partir de cette date René PERRIN assure en plus de la présidence, l'ensemble des tâches d'entretien mécanique de l'association. Des révisions toutes les 25 ou 50h de vol, les grandes visites (GV), les changements de moteur, les achats et revente des avions, etc... Avec le changement de réglementation en 2009, le suivi de la navigabilité devient l'affaire d'atelier mécanique agréé. L'Aéro-club choisit alors l'atelier BretagneAéro à Vannes. René continuant d'assurer par délégation les maintenances intermédiaires (dites "50 heures"). Ces décennies de bénévolat de René ont permis à l'association de fonctionner avec des avions bien entretenus à moindre coût. Ce fut, et cela reste encore, un gage de sécurité pour les avions, puisque dès que nous identifions un problème, René est là pour le résoudre. René a effectué plus de 1500 entretiens sur les avions du club !

1986

Clotaire DENECE est élu président de l'association.

1990

René PERRIN redevient président de l'association.

A partir de la fin des années 90, l'activité de l'aéro-club baisse progressivement avec une diminution globale des heures de vol, et du nombre d'adhérents, suivant en cela une tendance nationale. C'est principalement la hausse du coût de l'heure de vol qui est l'origine de cette baisse. L'aéronautique gardant toujours une vraie attractivité auprès de la population. L’Aérodrome faute d’entretiens réguliers voit ses voiries et ses bâtiments se détériorer.

L'activité aéromodélisme décide d’élire domicile sur un terrain près de la Vilaine. Cette activité n'est plus pratiquée sur l'aérodrome.

De 1973 à 2008, l'Aéro-club aura organisé 55 meetings et manifestations aériennes dont les plus importants furent 1983 avec la Patrouille de France et 2003 avec l'escadrille Cartouche Dorée et le Tornado anglais (entre autres) qui fait encore trembler les vitres des maisons des environs !

2008

Alors que les élus s'interrogent sur le futur de l'aérodrome (A quoi sert-il ? Ne pourrions nous pas faire des économies en le supprimant ?), Thierry PERRET est élu président. Cette transition fut gérée en tout simplicité, dans le sens où René souhaitant avoir un peu plus de temps libre, avait organisé sa succession et proposé une nouvelle équipe. Cette proposition fut acceptée par la dite équipe, ainsi que par l'Assemblée Générale d'avril 2008.

Parallèlement à cette élection, il y eu au printemps 2008 les élections municipales, avec un changement de maires dans les deux communes où l'aérodrome est implanté. Marc DERVAL devint le maire de Bains-sur-Oust, et Françoise BOUSSEKEY de Ste Marie. Ils furent également nommés par la Communauté de Commune des Pays de Redon (dont Jean-Louis FOUGERE était le président), délégués de la CCPR au sein du Syndicat Mixte d'aérodrome (le propriétaire de l'aérodrome). Marc fut donc président du Syndicat Mixte, et Françoise vice-présidente de 2008 à 2014.

Le futur de l'aéro-club et l'aérodrome était à un moment charnière. La nouvelle équipe de l'aéro-club devait répondre au défit de la baisse d'activité du club (et donc de la fragilité financière avec un risque sur la sécurité des appareils), et répondre aux interrogations des élus. Le nouveau président était convaincu que l'aéro-club ne pouvait se développer et être accepté par les élus et la population qu'à conditions que les jeunes, venus découvrir l'aviation sur l'aérodrome, puissent dire en rentrant chez eux, combien la découverte de l'aviation était un instant magique, source de motivation, et voire une orientation professionnelle à suivre.

Et ainsi, comme dans les années 1965, l'aéro-club retrouva le chemin des établissements scolaires :

Fort heureusement, le courant passe très bien entre le nouveau président et les élus. Les actions avec le milieu scolaire finissent de balayer les doutes des élus. Françoise BOUSSEKEY arrivera un jour en Assemblée Générale du Syndicat Mixte avec un journal titrant sur la relance de l'activité aéronautique de l'Aéro-club, en disant que c'est la seule première page positive pour Ste Marie que nous avons eu cette année ! L'Aéro-club reçoit également un soutien appuyé du président de la CCPR Jean-Louis FOUGERE qui impulse le développement de l'activité de loisir sur l'aérodrome. De même le président de la commission économique et développement (Jean-François MARY, maire d'Allaire) développe les liens avec l'aérodrome. Cette plate-forme est vue comme un point positif par les chefs d'entreprise qui recherche des lieux d'implantation. La présence d'un aérodrome donne un gage de modernité à l'ensemble du pays de Redon, et donc un petit avantage par rapport aux autres villes "concurrentes" à l'accueil de ces sociétés et de leurs emplois.

De 2009 à 2014, la transformation de l'aéro-club et de l'aérodrome se poursuit à rythme accéléré grâce au soutien des élus, et au changement de la composition du Syndicat Mixte. Sous l'impulsion de Jean-Louis FOUGERE (Président de la CCPR), le Syndicat Mixte devient composé des 2 communautés de commune de Redon et La Gacilly (remplaçant la composition antérieure : la CCPR, la mairie de La Gacilly et la CCI de Rennes).

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021-2023